Au menu du jour, un bref inventaire non exhaustif des utilisations possibles d’une étude de cas.
À quelles fins ?
- Enseigner (dans le cas d’une approche inductive) ou évaluer (évaluation diagnostique, formative ou sommative) ;
- Mettre en évidence les enjeux d’un problème au début d’une formation ou lorsqu’un nouveau thème est abordé ;
- Servir de fil rouge tout au long de la formation (inductif ou déductif). C’est la démarche adoptée dans l’apprentissage par projet ;
- Servir d’exercice d’application ponctuel.
Quelles modalités de traitement ?
- En distanciel, en présentiel ou en blended ;
- En synchrone ou en asynchrone ;
- Individuellement ou en groupe ;
- Corrigée par le formateur ou évaluée par les pairs. Dans ce dernier cas, le travail doit être décomposé en étapes simples et claires et accompagné de consignes très précises.
Pour quelles matières ?
Toutes les matières technologiques et professionnelles sont concernées au premier chef… mais l’étude de cas peut aussi être utilisée dans les matières générales ! Comment ? En contextualisant un exercice pour lui donner du sens dans la vraie vie. Cela peut être, par exemple, en français, une mise en situation de journaliste ou de rédacteur Web pour telle ou telle société.
Bien entendu, il semble a priori difficile de n’enseigner une matière générale/théorique que sous cette forme. Les études de cas peuvent néanmoins pimper les séances !
Autre option : se greffer sur le projet d’un collègue dans une approche transversale. Rappelez-vous le sujet de projet tuteuré que je vous ai décrit dans l’épisode deux de cette série. Il permettait de combiner deux disciplines : l’introduction au développement Web (matière pro) pour la conception du site, et la communication-expression (matière générale) pour la rédaction des contenus !
Ce type de fonctionnement est tout à fait transposable aux langues, aux maths… en fonction du thème abordé.
À quel niveau ?
L’étude de cas mobilise des connaissances, la compréhension des contenus théoriques, et, a minima, la capacité à les appliquer. Elle peut également mobiliser/permettre d’acquérir des compétences relevant de l’analyse, de la synthèse, de l’évaluation et de la création. Vous l’aurez compris, ce sont les niveaux les plus élevés de la taxonomie de Bloom qui sont concernés ici.
Au-delà des capacités requises, le caractère réaliste des cas, condition sine qua non de la qualité de l’outil, réserve son utilisation à l’après-collège. Lycée, université, grandes écoles, organismes de formation professionnelle : cela laisse tout de même un beau terrain de jeu !
Pour quel public ?
Jeunes en formation initiale, pour les aider à découvrir et appréhender le monde du travail, adultes en formation professionnelle parce que des cas réels leur permettront de mieux assimiler les contenus… sans avoir l’impression de retourner sur les bancs de l’école… : l’étude de cas peut être adaptée à des publics très variés.
Quand je vous disais que l’outil était versatile 😁 !
Alors oui, on peut l’utiliser – presque – partout et en toutes circonstances. Mais il ne faut pas l’utiliser n’importe comment ! Rendez-vous au prochain épisode pour en savoir plus.
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